Une martyre de la Révolution française

Née le 12 août 1745 au château de la Sorinière, Rosalie du Verdier de la Sorinière entre en 1763 au monastère d’Angers. De 1780 à 1790, elle est envoyée à Orléans où il reste seulement deux sœurs jansénistes très âgées.

Madame de la Sorinière (belle-sœur de Rosalie) décide de ne pas émigrer lorsqu’éclate la Révolution. Elle reste avec ses filles près d’Angers où sœur Rosalie-Céleste les rejoint en 1792, à la fermeture de sa communauté.

En mars 1793, la guerre de Vendée est déclarée, le peuple Vendéen se soulève contre les républicains et refuse de répondre au décret ordonnant la levée de 300 000 hommes. Au Longeron, la famille de la Sorinière pratique l’hospitalité envers ceux qui réclament aide et réconfort.

La terreur se répand en Vendée et en Anjou, les républicains voulant éliminer tout germe de révolte contre la Convention. Le 19 janvier 1794, quatre membres de la famille de la Sorinière et la domestique Françoise Fonteneau sont arrêtés. Sœur Rosalie subit deux interrogatoires, elle est enfermée au Couvent des Jacobins à Angers. Avant d’être condamnée, elle subit un interrogatoire public.

Elle est finalement guillotinée le 27 janvier 1794 à Angers, place du Ralliement.

Béatification

Le 19 février 1984, à Saint-Pierre de Rome, Sœur Rosalie-Céleste du Verdier de la Sorinière est béatifiée par Jean-Paul II, avec 99 autres martyrs de la Révolution. Les prieures de toutes les communautés partent à Rome avec le diocèse d’Angers participer à la célébration de béatification.

Mère Marie-Clotilde Filiâtre, Prieure Générale, offre au Saint Père une icône de Marie, Reine des Martyrs, réalisée au monastère du Mont des Oliviers. Le pape Jean-Paul II appose ses mains sur la tête de notre Mère Générale et donne sa bénédiction à la Congrégation des Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire.

Soeur Rosalie