Actualités de Prailles
Dans l’évangile de Jean, au cours du repas de la Pâque Jésus lave les pieds de ses disciples. Depuis pour le jeudi saint les chrétiens revivent ce geste du lavement des pieds.
Au monastère ce geste est fait hors de la célébration, la communauté est réunie au chapitre et mère Prieure, s'incline devant chaque sœur, puis s'agenouille devant elle, lui lave les pieds, les baise, puis se relève, s'incline et passe à la suivante. La prieure signifie par ce geste qu'elle est au service de chacune, au nom du Christ, qui s'est fait Serviteur, qui s'est mis Lui aussi aux pieds de ses disciples. Pour celle qui reçoit le geste, cela demande aussi de l'humilité, et comme Pierre nous aimerions dire : "Non, pas à moi". C'est dans les gestes de l'humble service de chaque jour : se servir les uns les autres, s'aimer les uns les autres ....C’est dans ce "les uns -les autres" que se construit la communauté, sur la pierre d'angle qu'est le Christ.
Nous irons ensuite célébrer l’eucharistie, avec les fidèles qui nous auront rejoints. « La nuit même où il fut livré, il prit du pain, puis ayant rendu grâce, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps qui st pour vous. Faites cela en mémoire de moi ». (1ere lettre aux corinthiens 11,23-26). Nous ferons mémoire du Don de sa vie.
« la nuit même où il fut livré…. » Nous entrerons dans la nuit en prenant un temps d’adoration. « Contempler l’amour infini de Dieu,qui va jusqu’à donner sa vie pour chacun, chacune de nous.
Bienheureux Christian de Chergé, prieure du monastère de Tihbirine écrit au monastère de Fès – jeudi saint : 13 avril 1995 –L’autre que nous attendons, homélies de Père Christian de Chergé - a écrit pour ses frères :
« Il m’a aimé jusqu’à l’extrême, l’extrême de moi, l’extrême de lui…
Il m’a aimé à sa façon qui qui n’est pas la mienne.
Il m’a aimé gracieusement, gratuitement… J’aurais peut-être aimé que ça soit plus discret, moins solennel.
Il m’a aimé comme je ne sais pas aimer : cette simplicité, cet oubli de soi, ce servie humble et non gratifiant, sans aucun amour propre.
Il m’a aimé avec l’autorité bienveillante mais incontournable d’un père,
et aussi avec la tendresse indulgente et pas très rassurée d’une mère.
...
L’Heure est «venue pour Dieu d’apprendre ce qu’il en coûte d’entrer en fraternité. Fils unique, il était venu d’auprès de Dieu. Frère à l’infini des hommes, il s’en retourne auprès de Dieu, entrainant l multitude jusqu’à l’extrême de l’Unique. «